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Les cloisonnés japonais : émail, cuivre et raffinement impérial

L’art du cloisonné japonais, ou shippō-yaki, constitue l’une des expressions les plus raffinées de l’art décoratif nippon de l’époque Meiji (1868–1912). Très prisés des collectionneurs occidentaux à la fin du XIXe siècle, les vases cloisonnés se distinguent par leur éclat coloré, leurs motifs minutieux et la complexité de leur fabrication.

Mais qu’est-ce qu’un cloisonné ? Comment reconnaître un vase ancien authentique ? Et quelle est la valeur de ces objets aujourd’hui ?

Qu’est-ce qu’un cloisonné japonais ?

Le cloisonné est une technique décorative consistant à remplir de fins compartiments métalliques (cloisons) avec de l’émail coloré, puis à les cuire et polir jusqu’à obtenir une surface parfaitement lisse et brillante.

Au Japon, cette technique connaît un véritable essor à la fin du XIXe siècle, notamment grâce à des ateliers comme ceux d’Ando Jubei, Namikawa Yasuyuki ou Namikawa Sōsuke, soutenus par la cour impériale.

Caractéristiques d’un vase cloisonné ancien

Un vase cloisonné japonais d’époque Meiji ou Taishō présente souvent :

  • Un corps en cuivre ou en bronze, parfois recouvert de dorures
  • Des fils métalliques extrêmement fins, souvent invisibles à l’œil nu
  • Des émaux translucides ou opaques, aux couleurs profondes
  • Un décor d’une extrême précision : motifs floraux, oiseaux, dragons, paysages, blasons impériaux
  • Un fond noir, bleu nuit ou turquoise, très fréquent

Certains vases sont dits « musen » (sans fil), car l’émail est posé librement, créant un effet de peinture. Cette technique plus rare est souvent associée aux œuvres de très haut niveau.

Différences avec les cloisonnés chinois

Le cloisonné japonais est souvent plus fin, plus varié et plus inventif que son équivalent chinois. Là où les pièces chinoises privilégient la symétrie et les motifs traditionnels, les cloisonnés japonais explorent :

  • L’asymétrie inspirée du bouddhisme zen
  • Les influences naturalistes (papillons, herbes, saisons…)
  • Les effets de matière et de transparence

De plus, la base des vases japonais est souvent émaillée ou décorée, alors que les cloisonnés chinois laissent souvent le métal nu visible.

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Identification et signature des pièces japonaises

Les vases cloisonnés japonais peuvent porter :

  • Une signature incisée, parfois en kanji (ex. 安藤 – Ando)
  • Un blason impérial (kikumon) si la pièce était destinée à la famille impériale
  • Parfois aucune marque, notamment pour les pièces destinées à l’exportation en Europe

L’absence de marque ne signifie pas que la pièce est sans valeur. L’analyse du style, des matériaux, de la finition est souvent plus révélatrice.

Quelle valeur pour un vase cloisonné japonais ?

La valeur d’un vase cloisonné dépend :

  • De sa taille et sa complexité
  • De l’état de conservation (les éclats d’émail réduisent fortement la cote)
  • Du niveau de finition : pièces impériales ou artistiques vs objets utilitaires
  • De la signature : certaines œuvres d’Ando, Namikawa ou Hayashi peuvent valoir plusieurs milliers d’euros

Le marché actuel est en croissance, notamment grâce à l’intérêt renouvelé pour les arts décoratifs asiatiques de la période Meiji.

Faites estimer votre vase cloisonné japonais

Vous possédez un vase cloisonné à décor floral, animalier ou impérial ? Il pourrait s’agir d’une œuvre d’art de l’époque Meiji, à la valeur insoupçonnée.

Chez Baert Antiquités, nous mettons notre expertise au service de l’identification, de l’évaluation et de l’estimation de vos objets en cloisonné japonais.

Pour une estimation gratuite et confidentielle, envoyez-nous des photos claires (vue générale, détails du décor, base), les dimensions et toute information connue via le formulaire de contact.
Nous vous répondrons rapidement avec une analyse rigoureuse.