
Sur de nombreux vases chinois anciens, on retrouve à la base une inscription, souvent en bleu sous couverte. Cette marque, appelée estampille impériale, intrigue autant qu’elle fascine : est-ce la preuve que la pièce date de l’époque de l’empereur Qianlong ? Peut-on vraiment s’y fier ? Et comment la lire correctement ?
Dans cet article, nous vous expliquons comment déchiffrer une marque impériale, comment faire la différence entre une estampille authentique et une marque d’hommage ou apocryphe, et pourquoi une expertise professionnelle reste indispensable.
Qu’est-ce qu’une estampille impériale ?
Une estampille impériale est une inscription, généralement à six caractères, placée sous un vase ou une pièce de porcelaine, indiquant :
le nom de la dynastie (souvent « Da Qing » = Grande Dynastie Qing),
le nom du règne (ex. « Qianlong », « Kangxi »),
suivi du mot « Nian Zhi » (年製), signifiant « fabriqué pendant l’année de… ».
Exemple classique :
大清乾隆年製 (Da Qing Qianlong Nian Zhi) → Fabriqué sous la dynastie Qing, règne de Qianlong.
Ces marques sont parfois écrites :
à l’émail bleu sous glaçure,
en rouge de fer sur la glaçure,
en relief gravé, selon la période et la qualité de la pièce.
Toutes les estampilles ne sont pas authentiques
Une grande confusion existe : une estampille Qianlong ne signifie pas forcément que la pièce date du XVIIIe siècle.
Deux cas fréquents :
Les marques d’hommage : au XIXe siècle, il était courant de copier les marques prestigieuses des anciens empereurs, même sur des pièces contemporaines.
Les marques apocryphes modernes : certaines pièces récentes (XXe siècle) utilisent de fausses estampilles pour donner une valeur artificielle à l’objet.
C’est pourquoi l’estampille seule ne suffit jamais pour dater une pièce.
Comment lire une estampille chinoise ?
Quelques repères utiles :
L’écriture se lit de haut en bas et de droite à gauche.
Les caractères doivent être réguliers : une calligraphie maladroite peut trahir une copie.
Il existe des variantes selon les règnes (certains empereurs ont utilisé plusieurs formules).
Les estampilles en cachet carré sont souvent réservées aux pièces impériales ou commémoratives.
Des outils comme les bases de données de musées ou de ventes aux enchères peuvent aider à comparer, mais l’œil humain reste essentiel.
Distinguer une vraie marque d’un faux indice
Un expert ne se limite pas à lire la marque. Il regarde aussi :
la pâte : couleur, texture, épaisseur
l’émail : brillant ou mat, homogène ou non
le décor : composition, style, pigments
les dimensions : conformes aux standards de l’époque ?
la base : traces d’usage, de cuisson, ou trop nette ?
Un faux vase peut porter une « belle » estampille, mais avec un décor ou une forme anachronique.
Pourquoi faire expertiser votre estampille ?
L’authenticité d’un vase chinois repose sur un faisceau d’indices, et l’estampille en est un parmi d’autres. Une pièce peut être authentique sans marque, ou avoir une marque impériale et être postérieure de 150 ans.
Chez Baert Antiquités, nous analysons :
la marque,
les matériaux,
les techniques,
et la cohérence stylistique.
Nous croisons nos observations avec des références muséales et des bases de ventes publiques.
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Vous possédez un vase chinois avec une inscription en dessous ? Vous vous demandez s’il date vraiment du règne de Qianlong ou s’il s’agit d’une imitation ?
Envoyez-nous vos photos claires de la marque, de la base et du décor via notre formulaire de contact.
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